Quatrième voyage pour les Philippines. Vol sur Etihad, sans problème, sauf une grosse odeur de fosse septique dans la cabine arrière au cours du vol Abu Dhabi-Manille. Prix du vol: 608€/personne. Atterrissage en pleine nuit vers 22 h 30; première nuit au Tune Hotel Makati. Après une bonne nuit, nous serons d’attaque pour un mois de pérégrination.
Le 21/01/2014 – 15 heures – Nous atterrissons à Puerto Princessa, PALAWAN, nommé encore »the last frontier »; depuis quelques temps, tout l’archipel est sous une énorme masse nuageuse, c’est encore le cas aujourd’hui.
Nous avons failli louper notre vol au départ de Manille à cause du trafic et d’une erreur de terminal: une heure pour joindre l’aéroport distant de 9 kms ( 12 minutes seulement quand la circulation est excellente ).
Nous cherchons à joindre rapidement Port Barton, un coin au calme, soit 150kms en bus tout terrain et 4h 30 de route; une heure pour faire les 22 derniers kms par une piste quelque peu cahotique. Mais pour le bus de PBarton, un seul départ vers 9 h du matin: ça sera donc pour demain. Pour le moment on se pose au House of Rose resort, un peu à l’écart nuitée à 1000 php; on récupère, on se promène jusqu’à la plage voisine, la dénommée Pristine Beach.
PORT BARTON, un bel endroit: on se fera piéger car on n’en bougera plus; ici, peu de courant électrique ( de18h-24h seulement), un signal faible ne permettant pas de tenir le blog régulièrement. Un endroit paisible, peu de touristes mais quelques français, ambiance douce et familiale; au bout d’un jour tout le monde te connait.
C’est aussi la fête du village, les festivités dureront une semaine, les touristes sont priés de participer activement, ce qu’ils feront. Toutes les occasions sont bonnes pour faire la fête sur l’archipel.
Notre vie s’organise: nous vivons chez des filipins qui louent 2 bungalows face à la plage, en compagnie de poules et coqs, d’un chien noir voleur….tout cela à prix doux. Tous les matins, petit dej sur notre terrasse, hé…vrai café avec de l’éthiopien amené de France dans nos sacs. Notre voisin , un bourguignon, vit là depuis 6 mois; en fait pas mal de français dans le coin: un petit groupe se crée avec 4 ardéchois, un basque et une cousine du Quebec; ensemble nous ferons une sortie dans les iles au large.
Quelques images prises au large au cours d’un pique-nique (punch coco, salade exotique, poisson au feu de bois, fruits). En fait, Port Barton est situé dans une baie abritée, fermée au large par de nombreuses iles petites et grandes ( Albaguen, Cacnipa entre autres ).
Bon, au bout d’une semaine bien remplie, il faut bien penser à repartir et rejoindre Puerto Princessa pour une nouvelle destination en laissant les personnes rencontrées ainsi que Gerard, Yvan et Charley qui nous ont accueilli chaleureusement. Comme nous étions bien ici, nous avons abandonné l’idée de pousser jusqu’ à El Nido, qui était notre destination ultime au départ…Faudra revenir.
Nous aurons quelques heures demain pour faire le tour de Puerto Princessa ( nuit à l’ hôtel Galaxy, propre, petit dej+transport à l’aéroport inclus pour 900php ). Adieu Palawan et direction CAMIGUIN.

le bus pour la capitale PP, en arrière l’office de Tourisme de Port Barton; nous mettrons 5h pour le retour avec un bruit très inquiétant au niveau de la transmission.
CAMIGUIN, nous voilà, via Cebu city.
Le vendredi 31, avion de 11h50 pour Cebu par Cebu Pacific air; nous avions opté pour le ferry de nuit qui mène vers Camiguin, embarquement prévu à 20 h pour arriver à 8h du mat.
A 15 h, nous arrivons au port de Cebu sur le site de Super Shuttle Ferry pour prendre les billets et là, patatra, bateau annulé cause typhoon: 21 régions en alerte 2 (gale warning) tous les transports maritimes de la région annulés!!! C’est vrai, en levant les yeux, il y a une grosse masse nuageuse au dessus de nos têtes , sans plus. Et là, j’égare en outre mon carnet de notes et de route…furibond j’étais.
Obligation de changer nos plans: dormir sur Cebu city puis joindre Camiguin par l’avion de dimanche matin sera notre nouvelle option, pas le choix: nous perdrons un jour.
Cebu, deuxieme ville des Philippines et comme les grandes villes du pays: chaleur et pollution, circulation et bruit, misère urbaine surtout depuis le typhoon Yolanda de 2013 qui a poussé une partie de la population à se déplacer. Ainsi, samedi, nous en profiterons pour visiter la ville. Ce sera plutôt un bon souvenir.
En attendant, la pluie arrive vers 18h puis grosses averses tropicales toute la nuit, assez peu de vent nous a-t-il semblé, cela ne nous a pas empéché de dormir (Teo-Fel Pension, simple et bon marché pour 675p ).
Quelques images de Cebu city:

la croix de Magellan, cette croix contiendrait des restes de la vraie croix plantée par Magellan en 1521, devenues depuis une relique religieuse très vénérée. Les renforcements de la croix et de la rotonde sont liés au dégats causés par le tremblement de terre de l’automne 2013.
Enfin, au petit matin: lever à 4h ce dimanche ( deuxième nuit au Ace Pension sur Mactan, proche de l’aéroport pour 900p ) puis avion de 6h-nous atterrissons au grand aéroport de Camiguin 5o mns plus tard.
CAMIGUIN, ile volcanique par excellence: 4 à 5 volcans peut être plus dont le Hibok-Hibok – 1320m – sous surveillance ( nombreuses éruptions de type péléen dans les années 1950 avec nuées ardentes et nuages de cendres responsables de la mort de 500 personnes-corps momifiés par la chaleur comme à Pompéi-). Le sommet de l’ile atteint les 1500m au mt Mambajao, souvent dans les nuages avec une pluviométrie importante responsable d’une végétation luxuriante: sources chaudes et froides, cascades, rivières abondantes et bien sur bombes volcaniques, cendres et lahars, plages de sable noir, coulées de laves etc. Le paradis pour les amoureux des coulées pyroclastiques et des phosphatares…voir internet pour renseignements sur le Hibok-Hibok.
La politique de l’île est très orientée sur l’information écologique, la protection de l’environnement, la gestion de la sécurité; ici, no crime, no delit: si tu fais honte à Camiguin, tu es sermonné par le gouverneur; et si tu n’es pas d’ici, tu es renvoyé dans ta province. L’île est tenue propre, pas d’ordure; son mot d’ordre: » clean and beautiful island »… très agréable pour le voyageur.
Camiguin a de nombreux atouts qui retiennent l’occidental: un aéroport, une capitale à dimension humaine, un distributeur de monnaies, un marché avec des produits très abordables, deux moyennes surfaces, du pain à l’européenne, de nombreux hébergements à tous les prix, des pompes à essence, des bars et restos sympas, du poisson à toute heure, une population accueillante (ici, les gens roulent les R) etc etc
Notre logement: un appartement avec 2 chambres, salon-salle à manger et cuisine ( avec l’essentiel, frigo quand même) salle de bains et grande terrasse donnant sur la mer, jardin luxuriant, propriété fermée et gardée, ménage et changement draps et seviettes tous les trois jours, au prix…confidentiel. Nos voisins sont des français.
Après le poids des mots, le choc des photos…:

Au cours du séisme de 1871, le cimetière de Bonbon a glissé sous la mer: une croix en mer marque son emplacement: » le sunken cemetery ».

quelques volcans quand même, certains prétendent que Camiguin serait l’île la plus volcanique au monde.
La spécialité de Camiguin, c’est aussi les lanzones, un fruit particulier- entre le letchee et la quenette – fêté lors d’une fiesta carnavalesque en octobre, pleine saison de production. Voir sur le web: lanzones festival.
Nous poursuivons la découverte de l’ile, en moto. De Camiguin, nous retiendrons les nombreuses journées pluvieuses, phénomène fréquent en janvier-fevrier, dit-on ici. Sans doute en relation avec les massifs montagneux. Mars et Avril seraient plus propices.
En une petite semaine, nous sillonnerons en moto une grande partie de l’ïle, la circulation est facile car peu de trafic et une seule route principale circulaire; peu de chance de faire fausse route. Autres centres d’intérêt: Philvolcs où on est bien accueilli par les observateurs des volcans, Old Volcano, Kabila beach et ses clams géants, le marché de Mambajao ( tentez le lechon baboy ou cochon de lait local, un délice). L’île de camiguin, on vous la recommande. Prochaine direction, Bantayan , dans le nord Cebu.
Le 9/01/2014 Après un vol, celui de 7h20, un bus Ceres et un ferry, nous atteignons Santa Fe sur BANTAYAN vers 14h30. L’ile a été touchée de plein fouet par le typhon Yolanda et se relève doucement. Des maisons et des hébergements ont été totalement soufflés, d’autres ont été épargnés de façon incompréhensible. De nombreuses tentes ont éte distribuées par le UNHCR. Il reste beaucoup à faire, des maisons à rebatir, l’électricité à été rétablie sur 75% de l’île. Quelques hotels sont totalement opérationnels, d’ autres trop endommagés pour s’en remettre.
Quoi faire? Aller chez le coiffeur, j’en ai besoin: 7 mn plus tard et pour 50p only (0,80 e) c’est fait. Mais nous nous attardons car nous avions entamé une conversation intéressante avec notre voisin qui parlait un peu le français, l’espagnol etc. Les conversations commencent souvent par des généralités: d’où venez-vous? où résidez-vous? Dans quelle région de la France?
Nous: » le sud-ouest, près de Bordeaux ». Lui: » ho…Bordeaux, le pays du vin »
Il s’avère que ce monsieur connaissait très bien la France, visitée plusieurs fois: le foie gras du Périgord, les chateaux de la Loire, Marseille et Lyon Rouen et Jeanne d’Arc , Toulouse, l’Alsace , Paris ( Montmartre et ses peintres, Notre Dame, le Moulin Rouge et le french can-can …). En fait ce philippin était chirurgien à Chicago et sa femme était native de Bantayan. Ils – lui et sa femme- connaissaient très bien aussi, en tant que catholiques philippins et grands pratiquants, les hauts lieux religieux européens: Lisieux, Lourdes, Fatima, Avila, Compostelle etc etc. Au moment de se quitter, dans ce salon de coiffure sans prétention, je jette un oeil sur son livre – en fait notre homme lisait lors de notre entrée- je jette un oeil et …il lisait »Mein Kampf » de Adolf Hitler. Il me regarde et me dit: »Hitler est mon ami ».
Ces grands chrétiens sont des gens étonnants parfois, n’est-il pas? J’ ajoute que je n’ai rien inventé.
Le 8 novembre 2013, le typhon Yolanda touchait les Philippines avec des vents atteignants les 315 kms/h, c’était le 35 ème typhons de la période cyclonique. Après son passage sur Bantayan, de nombreuses ONG sont intervenues; une des plus efficaces aurait été SHELTERBOX-d’après quelques témoignages: intervention précoce (2 jours), analyse pointue de la situation et des besoins avec l’aide des autorités locales (barangay captains) et distribution ciblée des abris à ceux qui en avaient réellement besoin. Du coup, je me suis intéressé à cette organisation fondée en 2000 par un rotaryen anglo-saxon et spécialisée dans les abris d’urgence; en fait, elle distribue un kit, une boite très solide contenant une tente, des couvertures, des outils, un kit purificateur d’eau, des instruments de cuisine pour mettre les sinistrés à l’abri et leur permettre de redémarrer la vie; en outre, elle s’est dotée d’un système de suivi des phénomènes météorologiques en relation avec les organismes officiels, lui permettant ainsi de réagir et d’intervenir dans l’instant. Sa priorité: être sur les lieux en 2-3 jours. Et bien, en voilà une ONG qu’elle est bonne…
Il a été décrit aussi une grande solidarité, les plus fortunés venant en aide aux plus démunis: dons de riz, poissons, lait en poudre pour les enfants etc
La capacité de rebond du peuple philippin après un cataclysme ou un malheur reste étonnante: la vie reprend, avec le sourire et sans trace d’animosité, c’est très particulier. Cette aptitude au fatalisme est dénommée »Bahala na ».
Pendant notre séjour, l’activité continuait et l’île retentissait du doux bruits des tronçonneuses taillants les arbres et des marteaux des charpentiers: il y avait encore beaucoup à faire. Malgré tout, l’ile conserve des atouts et le voyageur est le bien venu. Bantayan, c’est un de nos coups de coeur, nous aimons y séjourner. Il nous semblait important d’y revenir après le typhon, de soutenir l’île par notre présence. Le Coucou bar sur Santa Fe demeure une de nos adresses préférées. Images.

au cours d’une ballade à vélo, une soif nous a conduit à boire un litre de coca dans un petit sari-store, la population s’est approchée , une jeune fille a voulu à tout prix nous offrir des colliers de coquillages. Photo de son petit atelier, ces gens sont étonnants…
Après 3 jours bien remplis en ballade en vélo, notre idée est de rallier DUMAGUETE et son aéroport car il va falloir songer au retour sur Manille; et aussi découvrir les environs.
Mercredi 12 /02/2014 temps nuageux et venteux. Départ pour Cadiz sur l’ile de NEGROS. C’est la dernière semaine. Hier, nous sommes venus aux renseignements: le bateau devrait partir à 9 h du port de Bantayan city.
Aussi, à 8 h 30 nous nous présentons au port et achetons nos billets; le pumpboat est ancré au large, faute de profondeur (marée basse en plus). Nous patientons sur le quai. A 9h, une embarcation nous transporte vers le pumpboat. A 9h 25, deuxième embarquement, passagers et marchandise. Tout le monde mange à bord. 9 h 30, démarrage du moteur. 9 h 45, troisième embarquement, surtout une cargaison d’oeufs. 9 h 55, la passerelle fait sonner la cloche et les marchands de friandise quittent le bord. 10 h, prière sur écran plat ( dieu, protège notre voyage ) suivie des instructions de sauvetage. 10 h 02: le »Super SM » met les gaz direction Cadiz pour 2 h30 de traversée. Voilà comment on prend une heure de retard aux Philippines dès le départ: la journée de jonction risque d’ être longue.
Le pumpboat est au 3/4 vide, en dehors de la cargaison d’oeufs; 2 boules »quies » vissées dans les oreilles, je m’allonge confortablement et me plonge dans mon bouquin: » Peste et Choléra » de Patrick Deville, le style est un peu dérangeant au départ – ce n’est pas de la grande littérature – teinté d’humour, mais le sujet est passionnant et nous fait découvrir Alexandre Yersin, sacré bonhomme. On y croise aussi des grosses pointures: Pasteur (le grand homme du Jura), Calmette, Emile Roux, Chamberland, Paul Doumer, Léon Serpollet (qui se rappelle de Serpollet!!!) des gens au caractère bien trempé qui nous font défaut aujourd’hui.
A 12 h 30, nous mettons pied à terre sur le sol de la grande ile de NEGROS, le grenier sucrier filipin, le pays du moscovado et du rhum DOM PAPA, un des meilleurs rhums du monde, champs de canne à sucre à perte de vue.
1o heures plus tard après 2 tricycles, 2 multicabs, 2 bus Ceres et le sentiment d’avoir été excellents lors des changements, nous toucherons sous la pluie la ville de Dumaguete et l’ Hotel Palwa. Ces journées de jonction sont toujours longues, une véritable école de patience…
Dumaguete, c’est une ville que nous adorons. Mais après un petit tour en ville, nous filons dès le lendemain par le bus vers DAUIN à 15 kms en bord de plage. C’est ici que nous finirons notre séjour. Nous avons opté pour le Puerto Cita Resort: un bungalow tout simple dans un coin paisible pour 950 php avec cuisine et salle à manger communes; et comme peu de gens cuisine, nous seront tranquilles pour cuisiner, le marché est à quelques pas.
Dauin attire les plongeurs et propose de nombreux clubs de plongée hauts de gamme ainsi que des hébergements disséminés le long de la plage. Hébergement pour toutes les bourses. Quelques noms: Mike’s Dauin Beach resort, rien que pour y prendre un verre . Harold’ Ecolodge, bungalows en bois dans la fraicheur vers Valencia. Le Dream Diving resort sur Malatapay pour dormir, boire un pot ou manger, bonne cuisine…juste en face de APO.
Nous louerons une moto pour deux jours afin de sillonner le quartier. Malchanceux, de fréquentes crevaisons nous feront connaitre le vulcanisateur.
Si cela vous tente de vous rendre sur Apo island, il faut alors pousser jusqu’ à Malatapay, la bourgade voisine; là un bureau organise le transport vers Apo: un bateau moyen pour 4 passagers revient à 2000 php, un grand bateau pour 8 revient à 3000 php, à diviser entre les passagers. Quand nous arrivons à l’embarcadère, il n’y a que nous; nous patientons un peu, puis nous sommes rejoints par un groupe de 5 jeunes philippins de Manille en ballade, enfin par un américain venant de Shangai. Coût égal à 375 php chacun pour faire l’aller-retour.
En fait, le gros bateau n’est pas si gros que cela et sans cabine; et la mer étant bien formée, nous nous ferons complètement trempés dans la bonne humeur générale. Compter une heure pour la traversée.
Et là, nous passerons un excellent moment sur une ile paisible que nous redoutions très fréquentée car appréciée des plongeurs. A quelques mètres de la plage, l’eau est bien claire et nous évoluons parmi des tortues assez placides se nourrissant dans les herbiers et observons de magnifiques coraux dont des coraux mous; nous croiserons aussi deux cobras des mers. Apo, un coup de coeur. Il nous faudra revenir. Et pourquoi pas y passer une nuit ?
Pour changer de la mer, on peut aussi aller vers la montagne pour trouver la fraicheur, direction VALENCIA et son beau marché fermier sous de grands arbres; puis plus loin admirer les chutes de CASARORO dans la jungle au pied du mont Talinis. Possibilité de randonner.

Sur le retour, nous croisons le manokan, l’endroit où
sont réunis, élevés et entrainés les coqs de combat.
Nous irons aussi vers Siaton et Tambobo bay des endroits que nous aimons bien.

notre chambre à air connaitra la technique locale de vulcanisation: 5 trous, soit une heure de réparation et 100php ou encore 1,60e.
C’est à ce moment-là qu’un jeune couple germano-philippin viendra loger dans un bungalow voisin. Lui venait de la région de Francfort et elle de Cebu. Le premier mot de ce cousin germain sera : »enchanté » car Gunt parlait un excellent français. C’était un passionné de la France, de la culture, du patrimoine français et aussi ….de la cuisine française; il aimait cuisiner et sa spécialité était-tenez-vous bien- le coq au vin, rigolo, non !!
Gina, son amie cebuana, est de nature enjouée, sur Cebu elle s’occuppe d’enfants en difficulté; elle prétendait être mauvaise cuisinière mais elle reproduira de mémoire les recettes maternelles avec assez de réussite.
C’est en cette bonne compagnie que nous passerons les deux derniers jours en échangeant nos impressions sur les voyages, sur la cuisine, les coutumes en partageant nos plats et recettes et en final en échangeant nos adresses comme souvent. Une belle rencontre.
A leur demande, nous avons beaucoup parlé en français ( par contre cela ne nous faisait pas travailler notre anglais); ils adoraient nous entendre parler. Nous avons souvent rencontré des étrangers qui appréciaient la France et les français et, étonnement, nous avons aussi rencontré des français qui dénigraient pas mal leur pays. Sommes-nous mal perçus de l’intérieur? Ça laisse réveur…
Des que possible, je me replonge dans Peste et Choléra, passionnant. Yersin, né en 1863, est jurassien suisse, du canton de Vaud, il devient médecin et entre au service de l’institut Pasteur, il devient un brillant bactériologiste et découvre la toxine diphtérique. Il demande la nationalité française, curieusement alors que aujourd’hui nos concitoyens demandent la nationalité suisse. Mais il s’ennuie enfermé dans les laboratoires, il quitte l’Europe pour l’Indochine Française oú il exerce la médecine parfois ; il y devient aussi un brillant explorateur, et avec rigueur un cartographe, un ethnologue..etc dans un pays où tout était à faire. En 1894, une épidémie de Peste éclate en Chine, mandaté par l’institut, Yersin découvre le microbe de la peste. On lui donnera le nom de yersinia pestis.
Mais il peine à trouver un vaccin, développe malgré tout un sérum et entreprend des campagnes de vaccination. Yersin sera plus efficace envers la peste bovine et devient éleveur de chevaux et de bovins, puis de volailles. Ne faisant pas les choses à moitié, il développe une grande plantation, plante des fleurs acclimate des arbres fruitiers (cacao, caféier) . Quand il a du temps, il construit des cerfs volants, tate à l’astronomie, installe des laboratoires et forme des assistants.
Il se lance dans l’introduction de l’ hévéa , récolte avec succès le latex qu’il revendra à Michelin; puis s’intéressera à l’arbre à quinquina et se lance avec réussite dans son exploitation et la fabrication de la quinine. Sa petite entreprise finira par créer de la richesse. Il sera aussi en relation avec la maison Vilmorin.
Entre temps, il soigne la population locale; il écrit à sa famille: » je ne fais pas payer ces gens, la médecine c’est mon pastorat. Demander de l’argent pour soigner un de ces malades, c’est un peu lui dire la bourse ou la vie. » Je me dis que les temps ont bien changé.
Yersin meurt en 1943 à Nha Trang où il sera enterré. Il est plus connu en Asie que en France et en Suisse.
Sur Dauin et les environs, nous nous attarderons durant 6 jours enchanteurs. Le 18, nous prendrons à Dumaguete, l’avion pour Manille.
- le 18/02 à la quince: vol Dumaguete-Manil avec PALexpress . Avant le grand départ le 19 à 0h 50. L’ avantage de l’aéroport de Dumaguete, c’est qu’il est accessible aisément, à 2 pas du centre ville, petite structure, ambiance bon enfant. Cela nous coute de quitter le pays et le beau temps est de retour en plus.

vol-retour vers Manille: nous survolons avec nostalgie Tablas, Romblon et en haut à droite dans les nuages l’ile de Sibuyan
C’est le 18/02 à 23h 45 exactement, bien allongés dans notre lit du Tune hotel et prets à nous endormir que nous prenons conscience que notre vol pour Paris décolle dans une heure.
Nous sautons dans nos vêtements, attrapons nos sacs à dos heureusement non-défaits, prenons au vol et au pied de l’hotel un taxi. Pas trop de circulation, 15mns pour joindre le terminal international, un peu désert à cette heure; courses dans le hall jusqu’ au bureau Etihad: il reste encore 2 membres du personnel, ils téléphonent et nous comprenons que quelqu’un quelque part accepte notre embarquement. Enregistrement de nos bagages, passage à la police des frontières, taxe d’aéroport, passage au scanner, à toute vitesse grace à nos 2 anges gardiens philippins. A 0h 25, nous posons le pied dans l’avion. Le commandant de bord, un français, nous salue: »bienvenue à bord ». Nous présentons nos excuses pour notre retard. » des français, l’avion ne serait pas parti sans vous » dit-il avec humour. 0h 45, l’avion commence à bouger. OUF!
Pas le choix des sièges, l’un est à l’avant, l’autre à l’arrière. Mon voisin, un filipin engage la conversation en anglais » where you come from? » From France ». » J’habite près de Lyon » il me dit. »Comment tu t’appelles ». »Bernard », je réponds. »moi, c’est Allan », on se serre la main. » Je suis frère mariste, j’enseigne dans une institution près de Saint Etienne ». Voilà comment le voyage passera rapidement grace à Allan qui me racontera ses aventures. Bien sur, j’ai son adresse et j’ai promis de lui rendre visite à Saint Chamond; et son frère à Mindanao nous attend.
Les frères maristes ou petits frères de Marie est une congrégation tournée vers l’enseignement et développant une philosophie particulière.
Vraiment, voyager c’est trop bien. On y fait des rencontres étonnantes. Juste faire preuve de plus de vigilance: c’est bête de louper son avion par désinvolture…
Témoignages, commentaires, controverses acceptés. Surtout si constructif.
Ca fait plaisir de pouvoir lire enfin vos aventures de ces premiers jours. Des paysages magnifiques!!!
C’est marrant de traverser la planete et se retrouver avec des français pour voisins 🙂
La prochaine fois on fera du cata ensemble Bernard.
Bises et à bientôt pour la suite de vos aventures
he’, merci pr ce commentaire, j’ai un peu résumé car à 2mn près nous aurions du aussi louper notre avion manila-palawan des le premier jr cause traffic
arrivés sur Puerto Princessa, ns sommes allés à la plage et le premier petit et jeune couple, lui venait de Riberac pres de Perigueux et elle de bretagne nord; ils étudiaient à Shangai
lors de ntre premiere sortie en mer, nous mouillons le hobie cat au large sur un recif coralien, nous étions 4 et plongeons pour snorkeler; au bout de 10 mns, je lève la tête et le cata s’était éloigné – noeud de l’ancre défait- sans nos lunettes, il était difficle d’apprecier la situation; les 2 autres comparses avaientils pu rejoindre le bord?
nous optons pour essayer de le rejoindre sinon d’atteindre la côte sans ceder à la panique, pas facile pour christine qui est une nageuse moyenne.enfin tout cést bien fini, une frayeur…
le capitaine, lui, vient des alentours d’AUTUN.le monde est petit
bises à vous deux et aux parents
B
waow …
le ‘piège’ semblait en effet bien sympathique
et je vois que vous avez eu aussi votre quota de belles plages de sable blanc … ça donne envie
je trouve toujours aussi incroyables vos périples en autonomeset vos rencontres toujours étonnantes (ouach celle du coiffeur !!!)
Régalez vous bien, et régalez nous avec vos comptes rendus 😉
Bizz
Leth
sympa de nous suivre et du commentaire
nous avons moins bougé que les années précédentes,une semaine par endroit au lieu de 2-3jrs les annés passées
et nous avons souvent été drivés par des connaissances donc moins de découvertes personnelles
pour la rencontre chez le coiffeur arrivée ce jour, cela m’était difficile de ne pas raconter cette anecdote
c’était fou non? c’est la deuxieme fois que je rencontre quelqu’un qui lit mein kampf…
je vais mettre un photo de la coiffeuse, c’est pas triste aussi
plus que 9jrs avant le retour
bises de nous deux
B
c’est toujours avec plaisir que nous vous lisons, doud24
A biientôt
I. et J.Y
coucou, le voyage se termine; demain, avion pour manille depuis Dumaguete et le 19 avion pour le retour Paris
bises portez vous bien
B
Merci pour ce blog,photos magnifiques ,commentaires super,comme d’hab.
Cela vous coûtede quitter ce beau pays?je vous conseillerai bien de prolonger votre séjour:içi,le temps est vraiment moche,pas un jour sans pluie depuis votre départ et dans certaines régions,tempête,inondations…..Bonne fin de séjour Bises
merci comme toujours de nous lire; on prolongerait bien mais il nous faut rentrer pour notre chatte, nos enfants, nos amis et pour payer nos impots…
ce soir, nous avons tenté le poisson cuit dans une feuille de banane au feu de bois…pas mal
repartons vers Manille demain
bises
B
Bonjour, votre trip donne envie. Pourriez vous m’indiquer les hébergements que vous avez particulièrement aimé. Avec mon mari nous comptons faire Palawan et Camingui. Peut-on prendre un avion pour Camingui de Palawan,
Merci
Martine
content d’avoir retenu votre attention
j’ai écrit aussi un Philippines 2015 oú nous sommes revenus sur Palawan: nous aimons bien Port Barton, nous avons découvert la plage de Sabang, quant à El Nido, il y a pas mal de monde.
Camiguin, il y a de nombreux logements à prix doux et pas trop de touristes
Pour aller de Palawan à Camiguin: vol Puerto Princessa vers Cebu un seul par jour, puis un vol Cebu-Camiguin très tôt le matin un seul par jour et pas tous les jours, verifiez les vols auprès de la cie Cebu Pacific.
je réfléchis et j’essaye de vous donner des infos complémentaires
B
Merci pour votre réponse. Je n’ai pas vu votre dernier trip 2015. Je vais mieux regarder.
Amitiés de deux baroudeurs. Martine et Pierre
en complément:
pour el Nido, privilegiez la plage de Corong Corong, plus calme
sur port Barton, vu le succès des lieux depuis un an, vaut mieux réserver: Ausanbeachfront par exemple, excellent rapport Q/P ou encore DeepGold
Puerto Princessa, correct pour 2 demi-journée, nombreux logements, pas de problème; restaurant Caluit+++ mais nécessité de réserver
pour aller de palawan vers Camiguin, obligation de passer une nuit sur Mactan, dormez près de l’aeroport car le vol est de bonne heure
à camiguin, nombreux hébergements, pas de nécessité de réservation: nous avions trouvé un 3 pieces cuisine et terrasse pour 1000php à l’époque
sur voyageforum, forum de voyageurs, le membre Lemonk qui habite sur place donne beaucoup d’information
pour philippines 2015, tapez filinfofrancoywordpress mais je n’ai pas fini la redaction
voilà quelques pistes
d’hab aux Phils, nous ne reservons pas
bonnes recherches
Bernard
Merci beaucoup pour les info. Nous venons de prendre notre billet pour Hong kong et la suite s’organise bien.
Bonne soirée
Martine